EXPLICATIONS
Je n'ai pas d'outil particulier pour modifier les "Opinel",
à part une pince pour retirer les clips
(a ouvrir).
Ce qui facilite l'enlèvement (et permet d'ajuster le serrage ) de la virole sans
la griffer.
Il y a plusieurs façons de s'y prendre.
La plus simple est celle du couteau de la photo
ci-dessous.
Pour cela, j'ai gardé le centre du manche d'origine, et j'ai collé deux
plaquettes de corne
Je m'y suis pris ainsi parce que les plaquettes étaient trop fines pour faire un
manche plein.
-
D'abord, limer les deux cotés bien a plat, sur une profondeur de l'épaisseur de
la corne.
Attention de rester parallèle et surtout de garder le rebord du coté de la lame.
C'est sur ce rebord que vient appuyer la virole. S'il est trop petit, la virole
va glisser au lieu de bloquer la lame.
Bien former l'angle droit du coté de la virole.
Pour les plaquettes de corne, découpez les grossièrement dans la corne.
2 - Les tremper dans de l'eau bouillante pour les ramollir.
3 - Les redresser en les pinçant entre deux planchettes de bois dans un étau.
S'y reprendre plusieurs fois si nécessaire. Y aller petit à petit.
4 - Planer les plaquettes (coté intérieur) sur la ponceuse a bande ou a la lime
à bois
5 - limer un coté de la plaquette a angle droit. Ce coté viendra contre la
virole.
C'est assez facile à faire.
Coller les plaquettes sur les faces de coté au moyen d'arraldite (colle 2
composants).
(Je prends de l'EPOXY METAL de la marque BISON).
A la lime, enlever ce qui dépasse des plaquettes et les ajuster a la partie de
bois qui reste au centre dans le cas de deux plaquettes
latérales.
Ce bois légèrement teinté donne une apparence très chic.
Sinon, pour cacher ce bois visible sur le dos du couteau, on peut toujours y coller une plaquette de corne
comme sur les côtés (voir photo).
Une fois poli on ne voit pratiquement pas les jointures.
Photo : 2 plaquettes sans dos
( avant teinture)
-
2 plaquettes de corne
3 plaquettes + le bout.
Ici, le dos est recouvert aussi
Mon
premier
essai.
Les vis sont
décoratives.
Autre Méthode
Si les les plaquettes sont plus grosses, on peut
utiliser la méthode de réalisation
du couteau des photos 6 et 7.
Ici les plaquettes sont en bois ( chêne ) mais la
méthode peut être utilisée pour la corne.
Pour les cornes, bien choisir les morceaux. Ne pas oublier que l'on doit polir.
Il faut éviter de faire apparaître le canal médullaire.(Canaux ou se trouve la
moelle).
Photo6
Photo
7
J ai réalise ce couteau à partir de zéro, y compris la lame forgée à partir d'acier de
lime puis trempée.
Il s'agit d'un manche plein mais en deux demi coques, avec une bande de
duralumin pour reprendre
l'épaisseur de la lame et des clous de laiton pour assembler le tout.
Au lieu de duralumin, on peut mettre une bande en corne ou de bois de la même épaisseur que la lame et coller le
tout.
Même colle époxy que pour le cas précèdent.
Le cylindre qui s'emboîte dans la bague métallique sous la virole est formé et
ajusté à la main.
Bien respecter la perpendicularité pour que la virole se bloque bien.
Pour les clous, il vaut mieux percer les trous, et coller les rivets. Le matage
risque de casser la corne.
Manche plein
Pour un manche plein, il faut prendre l'extrémité d'une corne et l'ajuster
pour qu'elle entre dans
la bague métallique sous la virole.
La grosse difficulté pour moi, est de
creuser la saignée dans le manche.
Pour cela, il faut une petite scie circulaire (et s'exercer avant).
C'est assez
difficile
d'avoir une saignée bien nette.
FINITION
La finition de la corne se fait au papier de verre très fin (600 ou plus).
Je termine par de la pâte à polir ce qui donne de suite une apparence vernie
très professionnelle.
liner lock en corne de buffle
Manche en OS
Pour travailler l'os c'est le même principe ( y compris pour le redresser), mais
il faut trouver
un os suffisamment gros (fémur de cheval).
Les os de boeuf ne sont pas assez massifs pour faire un manche plein.
Pour cacher les parties poreuses ( intérieur) mettre quelque gouttes de colle
rapide 'cyanoacrylate' (glue)
et poncer de suite au papier de verre. L'os (ou la corne) se recompose avec la colle et
forme une couche synthétique
d'un très bel effet. C'est ainsi que sont faits les couteaux de collection.
L'os bien travaillé ressemble à s'y méprendre a de l'ivoire, même des brocanteurs professionnels s'y sont trompés.
Attention toutefois, lors du travail de ne pas salir l'os avec de l'oxyde de
métal dû au polissage des pièces métalliques.
Cet oxyde noir rempli les tout
petits trous (veines dans les os) et forme des taches noires impossible à
enlever. L'ivoire étant un "os", extérieur, il n'a pas ces petits canaux.
Attention, l'os craint l'eau et se déforme.
Et le travail sent mauvais.
Anecdote
Les
os d'éléphants ne conviennent pas non plus.
Il sont entièrement poreux, même en périphérie, de plus d'une dureté
incroyable..
Tibia d'éléphant (1 mètre de haut)
Modèles Divers
Cliquez sur la photo pour plus de
détails
Petit
modèle anodin, mais qui peut
se transformer en push-dagger.
Très vieux couteau dit de 'mineur'
Restauration d'un très vieux couteau de mineur.
De plus j'y ai ajouté un blocage de lame 'liner-lock' en
découpant une des platines d'origine.
REMARQUE : j'ai légèrement courbé l'extrémité de la platine qui bloque
la lame, de telle sorte que la platine ne puisse
pas s'insérer entre la lame et la platine opposée.
De plus, l'arrêt se fait au plus loin de l'axe, ce qui est mieux.
Excellent résultat:
- bon blocage en position fermé par le ressort d'origine.
- à la fermeture, l'encoche de la lame du liner-lock provoque un arrêt
à mi-course,
qui empêche la lame de se refermer sur les doigts.
Toutes les pièces sont d'origine.
Difficulté
:
Bien estimer la distance d.
Il faut que le ressort continue à agir lors de la fermeture de la lame.
Il faut aussi retoucher l'autre contact de la lame avec le ressort pour faire
rentrer la
pointe de la lame dans le manche.